Aujourd'hui j'ai l'habitude et je ne m'en offusque plus.
Je ne suis pas celui qui va récolter son prix sur le podium ; on me récompense différemment.
Et à dire vrai, je préfère l'ascension permanente à la gloire éphémère.
Soit. Rien de moins fiable que la mémoire dans cette fichue cervelle!
Chez moi aussi y'a des trucs que mon oreille droite - la gauche se souviens du passé - laisse fuir aussi sec!
Mais ce qui y rentre peut aussi rester d'une précision extrême après plusieurs années.
Chacun son truc, alors qu'on confonde les auteurs, ça m'en touche l'une sans faire bouger l'autre.
Travailleur de l'ombre boulimique du lancement de projet et générateur incontrôlé d'idées.
Des idées à l'état d'ébauche plus ou moins avancées réfilées à d'autres pour me dégager du temp...Et aussi parceque je suis plus à l'aise dans ces phases d'émergence que dans l'âchevement. Arrivé à 80% l'ennuie faisant, je refile 1 fois sur 5 le truc à un autre pour le terminer.
Hier j'ai repris un vieux projet pour le développer dans un nouvel axe. Le collègue qui a poursuivi mon travail était présent et s'est mis à se vanter que je reprennais SON projet. La pillule n'est pas passée et le clash va laisser des traces.
Aujourd'hui j'ai compris qu'en tant que créatif, j'accorde de l'importance aux idées, à l'innovation, l'impulsion, l'expérimentation, la première fois...
Pour moi l'auteur est ce talent.
D'où mon désintéret des remakes, des déjà-vu, des clichés ou des quêtes de "maîtrise" par la répétition.
Pourtant, je sais que ceux qui réalisent et qui oeuvrent se sentent également "auteur".
La vision n'est pas la même ; cette appropriation ne doit pas être oter sinon quoi ils peinent à s'épanouir.